Tout a commencé par une rencontre fortuite : un champion du monde d’endurance, organisateur du plus grand rallye routier moto du monde, se voit imposer un pauvre petit conducteur de deux-roues motorisés, prétentieux au point de s’être autoproclamé « président-fondateur-animateur » d’un groupe de motards de son entreprise (moi, quoi…).
Et l’humilité de ce grand homme m’a mis une grande claque : sans jamais se mettre en valeur, il parle de LA moto, du monde de la moto, avec une passion calme et posée. Paradoxal, quand la répression routière nous pointe du doigt : « les motards ne respectent rien », « ces délinquants en puissance ne savent pas réfléchir »…
Maintenant, j’ai la chance de connaître un passionné qui sait contenir chacun de ses mots pour nous motiver à entretenir notre passion avec raison…
Cette passion, il nous a donné la chance d’en voir une autre facette ce dernier-week-end de juin au championnat de France de Superbike à Lédenon !
Alors, avec une mauvaise foi bien caractéristique, j’abandonne la littérature : je mets mon casque, mon blouson, mes gants, mes bottes, mon jeans (non, pas mon gilet fluo !)… pour partager un peu ce dimanche de course.
Et la course a commencé à 7h du matin : « Oh, put*** ! On est à la bourre ! ».
La famille se lève à peine, la première course est à 10h : on n’y sera jamais !!!
Mais tant pis, je prends sur moi pour ne pas gâcher cette journée ensoleillée qui s’annonce radieuse : « De toute façon, il y a deux manches, on verra au moins celle de l’après midi… ».
Après une fade imitation de Sebastian Vettel sur l’autoroute (moi aussi, j’ai un moteur Renault !), puis une vaine tentative de rattraper un peu de temps à la manière de Sébastien Loeb Ogier (bah, oui, le sudiste), nous arrivons sur le circuit.
Là, nous passons avec dédain devant l’entrée des spectateurs pour nous diriger vers l’entrée VIP.
Heureusement pour berni, dédou, mitch et les autres, toute sortie n’est pas définitive… quand c’est dans les graviers !
Ne connaissant pas le circuit, je pose la familiale où je peux et première bonne surprise : même pas cinquante mètres de l’entrée du paddock !
Et la joie continue de monter : les jaune et noir sont là, juste devant nous !
Avec une petite hésitation vite écrasée par l’impatience, nous entrons sous la toile.
« Mais où sont les autres ??? Ben, sur le muret pour la fin de la première manche ».
Eh oui, on est à la bourre… Alors, on court vers le podium pour apercevoir miss AMV, euh, non, je voulais dire les vainqueurs (non, pas la tête !!!) :
Le premier podium est prometteur : Louis BULLE devant Denis BOUAN, deux pilotes de la Dark Dog Academy !
Je n’ai pas pu m’approcher plus…
Vous voyez bien que miss AMV est sur le podium aussi (aïeuh, pas la tête) !
Nous profitons du calme tout relatif (avec le départ des Superbikes en fond musical) pour nous faire présenter quelques membres de l’équipe, le circuit (merci Monsieur BULLE père !), et aussi une sorte de garage tout encombré (merci Séverine et les mécaniciens !):
Un petit détour à côté pour voir à quoi peut ressembler un 675 Dayto, sans scotch US et sans graviers…
Puis, nous partons explorer le circuit : « tiens, je crois bien que c’est là que Berni a ramassé ses premiers graviers », « oh, un morceau de megagex ! », « et là, ça doit être la gamelle de Mitch » soignes-toi bien, poulet
Après avoir traversé le petit parking…
On en profite pour regarder les Top Touines en action (1198, RC8, 848, mais ni SP1, ni SP2…).
Et aussi les Sides…
Malheureusement, pas de photos des Superbikes…
Ils vont trop vite pour moi, ces grands malades : je n’arrive même pas à les cadrer…
Vous y avez cru hein ?
Alors direction le fer à cheval !
J’ai vraiment l’impression qu’il y en a de moins en moins… Soit ils sont tous tombés, soit je commence à fatiguer…
On va opter pour la deuxième solution. En fait, ce n’est pas la fatigue, c’est la faim !!!
Ça tombe bien, c’est l’heure de retourner sous la toile pour un petit repas (encore désolé pour les pâtes Tatin…)
Après le petit café, nous repartons vers le fer à cheval, pour finalement nous poster en haut de la descente vers la cuvette.
La deuxième manche des Supersports est emmenée par Louis et Denis, tandis qu’Olivier FOUR (le troisième pilote de la DDA) accroche la troisième place derrière ses deux co-équipiers.
Bah, non, je n’ai pas pris cette photo ! Rien ne vaut un professionnel…
A trois tours de l’arrivée, une microseconde de déconcentration crée la stupeur sur la piste et dans le stand : alors que le triplé était à la portée de l’équipe, Louis tombe dans la cuvette et ne peut faire mieux que 16ième, toute la meute ayant profité lâchement de sa chute (vraiment pas fairplay, les gars !).
Avec la chute de Louis, les pneus d’Olivier font aussi un mauvais coup à l’académie du chien jaune : après avoir collé la roue de Denis pendant 17 tours, il descend à la quatrième place à la fin des 18 tours…
Un grand homme dira avec philosophie que « c’est la course ».
Une deuxième manche en demi-teinte qui me laisse pensif…
Malgré cette déception pour l’équipe de la Dark Dog Academy, notre « petite » journée familiale restera un très bon souvenir. Je n’attendrai certainement pas 19 ans pour retourner vivre cette expérience (eh, oui, la dernière fois que j’ai assisté à un championnat de France moto, c’était en ’92 au Castelet… punaise, j’suis vieux !)
Après un dernier regard nostalgique vers miss AMV (mais, aïlleuh, pas la tête !), non, le village en fait pour de vrai…
Nous abandonnons les techniciens au rangement du camion et nous repartons chargés de souvenirs (et de coups de soleil, me suis encore fait avoir comme un bleu…)
Maintenant que j’ai vu le circuit, je comprends mieux quelques comptes-rendus de journées pistes…
Berni, Dédou, Mitch, Baptiste, Anto… : vous êtes des grands malades ! Mais ENOOORME RESPECT !
Bien entendu, ma petite famille et moi remercions de tout cœur toute l’équipe de la Dark Dog Academy pour leur gentillesse, leur disponibilité et, surtout, leur passion.
Avec mention spéciale pour Monsieur BULLE père, Séverine, Louis, Denis, Matthieu (CAYROL, qui tourne en Pirelli 600 pour sa 1ère saison).
Et bien sûr un IMMENSE MERCI à celui qui nous a permis de vivre cette journée : Monsieur Marc FONTAN (oui, vous vous rappelez un peu, au début de l’article…).
mnm
PS : Et merci aussi à vous, d’avoir tenu jusqu’à la fin de cet article…